Microbiote et barrière intestinale
« Toutes les maladies commencent dans l’intestin » Hippocrates (460-370 av. J.C.)
Il y a longtemps que je suis fascinée par les liens unissant intestins et certaines pathologies.
Le principe est simple :
Une membrane intestinale dépend de sa capacité à filtrer les molécules contenues dans sa lumière (intestins). Si elle est enflammée, elle devient poreuse et laisse passer de plus grosses molécules qui, à l’état normal, ne devraient pas.
L’introduction de ces particules agressives ou étrangères à notre corps est toxique, générant un déséquilibre et l’arrivée d’une maladie.
Il faut alors modifier son mode alimentaire :
- Réduction des sucres raffinés, des produits transformés
- Réduction des toxiques
- Réduction du stress
- Correction d’une éventuelle dysbiose intestinale et intolérances alimentaires
Un exemple pertinent :
La production intestinale de sérotonine et de mélatonine dépasserait largement ce que le cerveau sécrète, d’où l’importance des troubles digestifs non seulement sur notre santé physique, mais aussi sur le fonctionnement de notre cerveau et notre santé émotionnelle.
Notre système digestif abrite l’une des plus grandes colonies microbiennes de l’organisme :
Leurs nombreuses fonctions sont importantes et si les bactéries bénéfiques de l’intestin sont endommagées, les remparts de notre intestin ne nous protègent plus contre l’envahisseur. Cette situation se rencontre fréquemment dans les troubles intestinaux dont je parle pendant mes conférences (Voir sur ce site les prochaines dates sous formations particuliers ou professionnels).
La flore intestinale représente normalement une source importante de nourriture et d’énergie pour les cellules qui tapissent le tube digestif.
Lorsque la flore se dégrade, l’altération de la paroi digestive apparait. Tout ceci provoque des changements portant atteinte aux capacités de digestion et d’absorption des nutriments.
« La flore intestinale est donc le garant de notre système digestif ».
- Elle entraîne la fermentation des glucides et décompose les lipides et les fibres.
- Est un pilier de défense immunitaire
- Empêche la prolifération de mauvaises bactéries
- Intervient dans la production de vitamines et d’enzymes
- Participe à la bonne santé cellulaire de notre colon
En résumé, un intestin fonctionnant normalement, doté d’une flore intestinale saine, est toujours garant d’une bonne santé.
Tout comme un arbre dont les racines seraient malades, le corps humain ne peut s’épanouir sans un système digestif sain.
« La flore intestinale remplit des fonctions similaires aux racines d’un arbre, apportant au corps des éléments vitaux ». (Dr natasha Campbell-Mc Bridge)
Préserver son microbiote :
- Consommer des fibres alimentaires pour nourrir les bonnes bactéries
- Eviter les produits transformés, non biologiques gorgés de pesticides
- Eviter la prise d’antiacides tels que les IPP
- Mastiquer, mastiquer et mastiquer
- Consommer des petits poissons gras et des compléments riches en bactéries de bonne qualité
La prise en charge en médecine fonctionnelle ou en naturopathie tend à considérer le patient dans sa globalité.
Il s’agit d’adapter un traitement ou des conseils en fonction des caractéristiques individuelles de chaque personne
On parle ici de la médecine 4P pour :
- Personnalisée : Chaque personne est unique (profil génétique, environnemental, âge etc.)
- Préventive : L’éducation vise à réduire les risques des maladies (on parle ici de prévention primaire) ou de corriger (prévention secondaire)
- Prédictive : En établissant des bilans biologiques spécifiques, en évaluant les facteurs de risques de développer une maladie et les antécédents familiaux et personnels
- Participative : les patients sont acteurs de leur santé et de leurs soins !
Pour plus de renseignements : Micronutrition et santé