De la Cohérence thérapeutique aux neurones miroirs

En tant que thérapeute, je pense qu’il est important d’expliquer à nos patients le cadre dans lequel nous travaillons. Nous sommes amenés à rencontrer un bon nombre de personnes souvent à la recherche d’une solution à leurs maux que la médecine courante n’a pas pu leur apporter.

Tout en travaillant conjointement avec le milieu médical, je vois la naturopathie comme un espace bienveillant que j’offre à mes patients pour partager leurs inquiétudes, leurs souffrances mais aussi leurs réussites !

Désarroi des patients

Il m’a été donné de rencontrer le désarroi d’un grand nombre de patients et parfois une blessure identique à la mienne (La théorie du miroir de Lacan).

Des émotions bien enfouies dans mon inconscient qui se réveillent ici et là et me servent de moteur pour avancer !

Cela m’a poussé à approfondir ma pratique, mes recherches et à améliorer mon rôle d’accompagnant. J’ai pu ainsi me rendre compte à quel point la souffrance avait un lien avec notre passé, parfois lointain, une souffrance inscrite au plus profond de nos cellules.

Notre métier d’aidant est particulièrement vulnérable

Le métier d’accompagnant n’est pas de tout repos. C’est tout le paradoxe, nous devons être empathique sans se laisser submerger par les émotions ! Je parlerai des neurones miroirs plus bas.  

Lors d’une formation en psychologie somatique, l’école nous imposait d’être suivi par un psychologue et j’ai fait le choix de continuer afin d’aborder mon métier de manière plus sereine.

En effet, un thérapeute capable de gérer ses émotions peut aussi en cas d’événement difficile de la vie, rencontrer des difficultés à mener à bien une consultation si la charge émotionnelle est trop forte.

Et c’est avec ce soutien psychologique que j’ai reconnu que « l’espace-temps » (pour soi) que je préconisais pour mes patients l’était tout autant pour moi ou pour vous les thérapeutes qui me lisent !

Inconscient collectif

Le psychologue Madame Odile Raguin avec laquelle je travaille étroitement m’a amené vers l’inconscient collectif ou la cohérence thérapeutique. Elle m’a dit :

« Comment peut-on accompagner une personne si nous n’avons pas fait un travail sur notre vulnérabilité, nos souffrances personnelles ? » et m’a également glissé cette phrase que je trouve pertinente :

« On ne peut pas amener ses patients là où nous ne sommes pas allés soi-même ».

Dans cette perspective, j’accompagne un bon nombre de femmes souffrant du trouble dysphorique prémenstruel. Un syndrome sévère dont j’ai souffert pendant plus de 30 ans.

Je me suis alors penchée vers les travaux de Freud dont C. Jung s’est inspiré et l’idée de cet inconscient collectif. (Soit dit en passant : Je ne suis pas partisane de la psychanalyse et privilégie la TCC – Thérapies comportementales et cognitives)

Vous me suivez toujours ?!

En quelques mots, en plus de notre conscience immédiate, il existe un second système psychique de nature collective, universelle qui est identique chez tous les individus.

« C’est une sorte de mémoire universelle partagée entre les individus »

Des instincts partagés comme la peur, la survie ou un imaginaire collectif.

Un inconscient collectif qui exerce une influence considérable sur nos pensées, nos rêves, notre imagination.  

Si nous prêtons attention à cette synchronicité, cela donne un sens plus profond à notre vie et c’est comme faire partie d’un tout.

Autrement dit, on se nourrit de cet inconscient collectif…

Alors comment ne pas être « plombé » lorsque nous sommes entourés de personnes négatives ou ne pas suivre les conseils d’un thérapeute qui ne les mets lui-même pas en pratique ?!

 « Je ne vous dis pas ce que je fais, je fais ce que je vous conseille »

Attention, ne prenez pas cette phrase à la lettre… Il m’arrive de faillir dans l’exercice de mes fonctions ou les crises passagères de la vie, et c’est nécessaire pour grandir et rebondir !

Une amie m’avait glissé cette phrase lorsque je vivais aux Etats-Unis et dans un de mes moments de désespoir :

« Si tu as les deux pieds dans la merde, attend qu’elle sèche, elle te servira de tremplin ! »

Des neurones miroirs ?

Ce sont des cellules qui s’activent lorsque nous voyons quelqu’un faire quelque chose.

Ces neurones miroirs sont liés à un comportement empathique, social et d’imitation.

Ils sont un outil fondamental pour l’apprentissage.

« En outre, ils s’activent lorsque l’on exécute une action mais aussi lorsqu’on regarde quelqu’un exécuter une action ».

C’est à dire que lorsqu’une personne réalise une action devant nous, nos neurones miroirs projettent une représentation de l’action, même si nous ne réalisons pas cette action par la suite.

Un neuroscientifique Giacomo Rizzolatti en avait déduit :

« Nous sommes des êtres sociaux. Notre survie dépend de notre compréhension des actions, des intentions et des émotions des autres. Les neurones miroirs nous permettent de comprendre l’esprit des autres, non seulement par le raisonnement conceptuel mais aussi par l’imitation ».

 Le rôle des neurones miroirs en quelques points :

  •  La compréhension des intentions d’autrui (mieux comprendre l’action des autres)
  • La compréhension des émotions lors de la perception d’une émotion, cela servirait à mieux comprendre et mieux déchiffrer les émotions
  • Ces neurones seraient responsables du bâillement lorsque nous voyons quelqu’un d’autre bâiller !
  • Tout comme le sourire ou le rire… Que l’on dit contagieux !

Un dysfonctionnement de ces neurones miroirs ont été suggéré dans l’autisme.

Ci-dessous une vidéo qui pourrait vous aider à comprendre les neurones miroirs :

Ces quelques phrases vous parlent-telles ? :

  • Rentrer dans la peau de l’autre
  • Agir à sa place ou parler à sa place
  • Tenter de deviner ses intentions
  • Se mettre à la place de l’autre
  • Se regarder en lui/elle comme dans un miroir.

Ces neurones miroirs jouent un rôle prépondérant dans nos interactions sociales tout comme en thérapie.

« Responsable de mon empathie, mes neurones miroirs vont me faire sentir ce que vous ressentez » et comme vu plus haut :

 « Je ne vous dis pas ce que je fais, je fais ce que je vous conseille »

 Alors pourquoi certains patients ne suivent pas mes préconisations ? Aurais-je moi-même omis de suivre le conseil que j’ai partagé avec eux ?!

Tout cela pour vous dire…

Le travail « d’accompagnant » ne s’improvise pas. Il requiert des formations spécifiques.

Cet apprentissage continu et l’expérience en cabinet me permettent de m’imprégner de ma mission réelle, d’avoir le cœur à apporter de l’aide aux personnes fragilisées.

A vous soutenir par une écoute active, une médecine 4 P, (Prédictive, préventive, personnalisée et participative) tout en m’appliquant à prendre soin de mon propre équilibre psychologique, physique et cette part de moi-même que j’oublie parfois de nourrir.

« Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien » Abbé Pierre

Être sur la même longueur d’onde :

Lors de ma formation en « Health Coaching » à IIN (Institut Integrative Nutrition) aux Etats-Unis, notre professeur J. Rosenthal nous avait dit :

 « Lorsque vous jetez un caillou dans l’eau, il provoque des ondes » …

Similaire à ces ondes et pour plus d’alchimie dans nos interactions, entretenez vos neurones miroirs en donnant le bon exemple de vie…

Choisissez de changer pour que les ondes atteignent ceux et celles qui comptent dans votre vie et peut-être votre voisin ou une personne de l’autre côté du continent (Physique quantique).

Remerciements

Je remercie Mme madame Odile Raguin psychologue clinicienne à Lyon. Une personne riche d’enseignement, à l’écoute bienveillante et à laquelle je recommande un bon nombre de mes patients pour « Retrouver l’extraordinaire dans l’ordinaire de la vie ».

Je remercie MmeLara Mazzarino, Kinésiologue à Nice. Une amie qui m’a aidé à me rapprocher de mes valeurs avec des outils simples et concrets. Une thérapeute compétente, remplie de chaleur humaine, d’empathie et surtout d’humour. Pour vous aider à vous reconnecter à vos besoins et à vos rêves avec la méthode Kintsugi.

ET je remercie mes patients ou mes lecteurs à m’apprendre le sens de la vie, à faire face aux difficultés, à explorer toutes les facettes du bien-être physique, mental, social et à appliquer le discernement, la sagesse et la modestie face à la maladie.

L’évolution que prends les médecines alternatives, la médecine fonctionnelle et la biologie préventive auxquelles je me forme ; les nouvelles recherches pertinentes et la collaboration avec certains médecins me permettent de toujours mieux vous accompagner.

Si à l’occasion je me trompe, l’important est de persévérer avec les leçons que l’on a pu en tirer et trouver la bonne démarche vers la solution.

C’est le propre de l’homme !

Belle journée à vous

Laurence Fuhrmann